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« - cachez-vous derrière ces buissons, je reviens tout de suite. » dit elle en désignant les fameux buissons à ses louveteaux. Les sept petits loups regardèrent leur mère partir vers la plaine enneigée avant de mettre en application ce qu’elle venait de leur dire. Tous âgé de plus de sept mois, ils étaient plus au moins débrouillards. Ainsi ils se dirigèrent tous les sept vers les buissons qui camoufleraient leur odeur et leur petit corps frêle. Tous ignorait à ce moment précis qu’un drame allait se passer pourtant la forêt parlait. Elle leur signalait le danger. A tous. A tous les animaux qui la peuplait. Il suffisait d’entendre ses feuilles se froissaient d’une mélodie peu agréable, il suffisait de voir que les oiseaux s’envolaient et se taisaient. Il suffisait de l’entendre mais les louveteaux étaient encore trop jeunes pour comprendre son langage et leur mère bien trop occupé à aller trouver de la viande pour eux. Restless était parmi eux. Elle était une des sept et elle était dans ce buisson massif qui la cachait si bien. Pendant que ses frères et sœurs jouaient en silence, elle, elle regardait sa mère qui chassait. Elle la voyait s’aplatir contre la neige froide et rouler de ses épaules en marchant pour se faire silencieuse. Elle la vu bondir en avant quand sa proie passa devant elle touchant de plein fouet son flanc. La petite l’admirait. On aurait put voir ses yeux brillaient à des kilomètres. Simultanément les sept louveteaux eurent un sursaut. Ils ne le savaient pas encore mais au fond d’eux quelque chose s’était brisé. Ils ne le savaient pas encore la mauvaise nouvelle. Ils avaient juste entendu ce bruit glacial, ce bruit effrayant qui résonne encore dans la forêt. Aucun d’eux avaient vue trop occupé à jouer. Sauf la petite noiraude avait vue la scène. L’horrible scène. Mais elle ignorait. Parce qu’elle est naïve. Parce que c’était une enfant. Cette scène n’est pas traumatisante pour elle, pas encore, parce qu’elle ignore la mort. Parce qu’elle ne sait pas ce que c’est. Pourtant devant elle, devant eux, s’étendait le corps désormais sans vie de leur mère. La neige prenait une teinte rougeâtre et deux étranges animaux apparurent. Ils se tenaient sur deux pattes et ils trainèrent rapidement la bête avant de disparaître dans les sous-bois. Ils ne savaient pas. Ils ignoraient qu’en tuant cette louve, ils tuaient sept louveteaux.
PARTIE DEUX.
Reniflement. Coup de museau. Froid. Chaleur. Lumière. Coup de langue râpeuse. Soufflement. Jappement. La petite noire ouvrit avec difficulté ses petits yeux couleurs ocre. Elle dû cligner plusieurs fois pour ne pas être trop éblouit par le soleil et gêné par le floue qui baissait sa vue. Ses oreilles pivotèrent en entendant le doux bruit d’une respiration, en entendant ce jappement, en sentant ces coups de museaux et ce coup de langue écœurant mais agréable. Ses yeux rencontrèrent ceux d’un autre loup qui la regardait tendrement. Son petit cœur fit un bon dans sa poitrine et elle jeta un regard perdu autour d’elle remarquant le corps de ses frères et sœurs qui semblaient dormir paisiblement.
« - Vous êtes qui ? demanda Restless de sa voix enfantine.
- Je m’appelle Lillium, et toi ? Et que fais-tu ici toute seule ? Où es ta maman ?
- Euh… Restless. Je suis pas toute seule ! Y a mes frères et sœurs, regarde ! dit elle en montrant les six louveteaux. Et ma maman… Je sais pas où elle est…
- Oh. Ecoute moi Restless, il ne faut pas que tu reste ici.
- Bien sûr que si ! J’attends maman.
- C’est ta maman qui m’envoie. Il faut que tu viennes avec moi.
- Mais… Pas sans mes frères et sœurs. Maman a dit qu’on devait pas se quitter sous aucun prétexte.
- Je reviendrais les chercher.
- Promis ?
- Craché juré !
- Et je reverrais maman ?
- … oui.
Ainsi naïvement la petite noire sortit de sa cachette abandonnant ses frères et sœurs. Elle suivit la grande louve solitaire grise voyant une dernière fois sans le savoir les six autres louveteaux.
PARTIE TROIS.
Huit mois. Neuf mois. Dix mois. Onze mois. Douze mois. Un an. Un an et demi. Deux ans.
La louve solitaire grise n’avait pas de nom. Enfin, Restless continuait de l’appeler Lillium sans savoir que ce n’était pas son vrai nom. Elle était vieille. Onze ans. C’était la logique même que la vieille louve meurt laissant derrière elle, Restless. La faisant devenir encore une fois orpheline. Elle s’en voulait. Elle l’aimait beaucoup cette petite et elle avait encore tellement de chose à lui apprendre mais c’était trop tard. La mort venait. Elle le sentait. Ainsi elle avait mentit à sa fille adoptive en lui disant qu’elle allait se balader. Elle allait juste chercher un petit coin pour se coucher et s’endormir à jamais. Et ce petit coin elle le trouva rapidement. C’était une petite plaine où un vieil arbre au tronc très fin et abimé tenait encore. L’herbe était agréable remplit de petite fleurs blanches qui rendait l’endroit paradisiaque. Ravi d’avoir trouvé son petit coin de bonheur, la vieille louve se coucha au pied de l’arbre et fermi les yeux écoutant les oiseaux chantaient, écoutant la forêt qui vivait, écoutant le lapin au loin qui détale, écoutant le cerf poussait son cri pour appeler sa femelle. Elle écoutait la vie. Elle sourit une dernière fois avant de pousser son dernier soupir.
Loin. Bien plus loin que là où trouvait désormais le corps sans vie de la vieille louve il y avait Restless qui vagabondait joyeusement ne se doutant pas un seul instant qu’elle se retrouvait une nouvelle fois orpheline. Elle ignorait tout de la chose. Alors elle flânait et quand la nuit tomba. Quand elle ne vit pas réapparaitre sa mère adoptive elle comprit. Elle comprit que la mort l’avait elle aussi prise. Elle partit donc de ces terres préférant fuir ce qui lui rappelait trop de souvenir à la place de se battre.
Deux ans et demi.
Elle erre de terre en terre se faisant rejeter par diverses meutes. Elle se remplit la tête de nouveaux paysages, de nouveaux horizons.
Trois ans :
La jolie noiraude atterrit ici et semble se décider à y rester.